CAP VERT SUITE…

 

 

J'aurais pu écrire des pages et des pages sur ces lieux, tant j'ai trouvé cette journée enrichissante, nous ne sommes restés qu'un jour mais j'ai eu le sentiment d'y avoir séjourné une semaine.

 

Comme nous avons laissé nos passeports à Guy pour les douanes, nous ne pouvons pas aller à la banque pour changer 80 euros en Escudos car il les faut, aussi Paul nous emmène ailleurs. Lors de cette journée avec ce dernier j'ai vraiment eu l'impression qu'il pouvait nous trouver tout ou presque ce que l'on souhaitait, c'était comme dans un film, où les " blancs " sont avec leur guide dans la jungle, j'ai adoré c'était très intéressant et qui plus est Paul était très attachant.

 

Nous lui indiquons que nous souhaiterions acheter des leurres ainsi que du câble pour la pêche, nous le suivons et pénétrons dans un magasin, et là Paul négocie et paye. Ensuite nous souhaitons acheter des fruits et légumes, il nous mène dans un immense hall

 

 

 

et nous passons de " stands en stands " pour acheter des poivrons, concombres, salade, carottes, citrons verts, des bananes à manger tout de suite, et un régime de bananes vertes, de la papaye, etc … on a commencé à être vraiment chargés …

 

 

Fruits et légumes achetés, Paul s'empresse de porter les sacs avec Xavier, qui lui précise que nous aimerions voir le marché aux poissons. Etant donné notre lourd encombrement nous regagnons la plage, Paul donne quelques pièces à un autre Cap Verdien (de tout façon ils se connaissent tous et bossent plus ou moins ensemble) pour que ce dernier ramène nos provisions sur la jupe arrière de Hina, ce qu'il fait de suite, pendant que Xavier, Paul et moi-même nous dirigeons vers le hall de pêche.

 

C'est gigantesque, le Skipper du Swan, Olivier, nous avait précisé qu'il s'agissait de l'une des régions au monde la plus poissonneuse, je veux bien le croire lorsque je pénètre dans le hall …

 

 

De toutes sortes, de toutes couleurs, de toutes tailles, et tous à des prix " très élevés ", avoisinant les 1 euros le kilo !!!

 

 

Nous précisons que nous souhaitons les 5 belles pièces suivantes, et Paul négocie et paye, puis comme nous nous apercevons qu'il nous restera trop d'Escudos, on en reprend encore …

 

 

 

Certains sont énormes, tels que les thons et autres Whaoo …

 

 

Comme il s'agit d'un pays vraiment très pauvre, les Cap Verdiens se débrouillent d'un rien, ainsi pour écailler le poisson, ils se servent d'une boite de conserve, ils en percent le fond par de nombreux trous, de l'autre côté cela fait pleins de picos, et voila, et ça marche super bien … Nous, nous ne voulons pas les écailler, juste les vider, Paul file la pièce à un gars et c'est parti.

 

Sur le chemin du retour, avec nos sacs remplis de plusieurs kilos de poissons, nous avons déjà bien fait une centaine de mètres lorsque l'écailleur siffle Paul, et arrive en courant, on lui avait trop donné, il vient seulement nous rendre la monnaie, incroyable !!! La gentillesse des Cap Verdiens s'est manifestée toute la journée, bien sur il ne faut pas aller n'importe où et rester vigilant, mais Paul est là et veille sur nous, faisant attention à tous nos faits et gestes pour connaître nos besoins.

 

 

 

Nous allons encore dans un cyber, à la poste, et dans une épicerie pour refaire le plein. Puis nous retournons sur la plage avec Paul et son annexe

 

Il est midi, Xavier précise à Paul que nous avons également besoin de 6 bidons de 20 litres pour faire un complément de gasoil (en Espagne nous avons payé 15 euros pièce, ici nous payerons 15 euros les 6), il donne la pièce à un gars pour surveiller nos courses dans l'annexe, et nous repartons dans les rues, puis vers une petite entrée, il nous demande de rester à l'écart sans que l'on nous voit, va négocier, paye, et ressort avec 6 bidons.

 

Nous repartons bien chargés sur la petite annexe en direction de notre bateau. Xavier demande si l'eau dans ce port est propre pour se baigner. Paul répond " oui ça va, mais fais gaffe " Xav " fais gaffe à quoi ? " Paul " Aux requins, y en a pleins dans le coin, si tu nages reste à côté de ton bateau et ne crée pas de remous ".

 

Alors, avec un frisson d'horreur, je précise à Paul que Xavier s'est baigné en pleine nuit, les sourcils de Paul s'arrondissent puis avec un grand rire et une tape amicale sur le genou de Xavier, Paul lui dit " t'as eu de la chance ", et il nous raconte qu'il y a 3 ans alors qu'il se trouvait sur le monocoque de deux Belges, le mari se baignait à 50 mètres du bateau et sa femme plus loin, Paul a vu passer une immense ombre noire prêt du bateau en direction du mari, il est allé immédiatement allumer le moteur en jetant pleins de choses à la mer qui auraient pu attirer le requin, mais celui-ci n'a pas dévié de sa trajectoire ayant déjà repéré sa proie, et a arraché la jambe du Belge, ils ont pu récupérer le mari et sa femme, mais ce dernier est mort avant d'arriver à l'hôpital !!! Je lui demande avec effroi quel type de requins on rencontre le plus, Paul me répond " Tiger Shark ", requin tigre, pas l'un des plus sympas.

 

En fait, on sait que les côtes Africaines sont réputées pour le grand nombre de requins, ici ce qu'il y a en plus, c'est que tous les jours, des tonnes de poissons arrivent sur le marché, ils sont nettoyés sur place, et tous les déchets sont jetés juste au bord de la plage, et cela représente des quantité énormes, ce qui explique encore plus la présence des requins aux abords des côtes.

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